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Vague de violence en Côte d’Ivoire : un amour qui a tourné au cauchemar à Abobo terre rouge

Une tragédie s'est déroulée à Abobo, en Côte d'Ivoire où Djénéba a été poignardée à mort par son ex-concubin.

Un nouveau drame poignant s’est déroulé récemment à Abobo, en Côte d’Ivoire, où Djénéba, une mère de famille, a été poignardée à mort par son ex-concubin. Ce tragique événement a suscité un profond désarroi parmi les proches de la victime, qui estiment que ce drame aurait pu être évité. En effet, ce n’était pas la première fois que cet homme s’en prenait à Djénéba ; quelques mois auparavant, il l’avait déjà agressée, mais avait réussi à masquer son acte en prétendant qu’elle avait été attaquée par des inconnus.

Ahou Djeneba, la victime poignardée
Ahou Djeneba, la victime poignardée

Après cet épisode, Djénéba avait décidé de rompre définitivement avec lui et s’était retirée au village pour se protéger. Cependant, l’homme n’a pas abandonné. Il est allé voir la famille de Djénéba pour demander pardon, arguant qu’il était devenu chrétien et avait changé. Convaincue par ses paroles, la famille a accepté de lui donner une nouvelle chance, et Djénéba est retournée vivre avec lui. Malheureusement, la relation s’est à nouveau dégradée. L’homme refusait de l’épouser tout en exerçant une emprise toxique sur elle.

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Finalement, Djénéba a pris la ferme décision de rompre définitivement et de couper tout contact avec lui, ce que son ex-compagnon n’a jamais accepté. L’acharnement avec lequel l’agresseur a perpétré son crime montre à quel point il refusait d’accepter la fin de cette relation. Avant d’être maîtrisé et remis à la police, il a également poignardé deux des enfants de Djénéba, qui ont été transportés d’urgence au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville et au Centre Hospitalier Régional (CHR) d’Abobo Houphouët Boigny.

Yacouba Koffi, l’oncle de la victime, exprime son désarroi face à cette tragédie.

« Après l’amour, ce n’est pas la guerre. Si elle ne veut plus de toi, il faut la laisser. Quelqu’un d’autre peut la voir et l’aimer, et toi aussi tu peux refaire ta vie ailleurs. Pourquoi la tuer ? »

s’interroge-t-il.

Ce drame s’inscrit dans une série de violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire. Quelques jours auparavant, à Daloa, un vigile nommé D.B.I Fulgence a tué sa petite amie, D. Abibata, simplement parce qu’elle avait reçu un appel nocturne. Ces meurtres rappellent à quel point il est crucial de prendre au sérieux les signaux avant-coureurs de la violence conjugale et de mettre en place des mécanismes de protection plus efficaces.

Les autorités judiciaires devront désormais trancher sur le sort du meurtrier présumé, originaire de Prikro, dans la région de l’Iffou. Ce dernier devra répondre de ses actes devant la justice, mais cette décision ne ramènera pas Djénéba auprès de ses enfants endeuillés. Ce drame met en lumière l’urgence de renforcer la sensibilisation sur les violences conjugales et de mettre en place des mesures de protection pour les victimes. Trop souvent, les femmes subissent en silence avant qu’un drame ne survienne. La justice ivoirienne devra faire preuve de fermeté pour dissuader de futurs actes similaires et garantir aux femmes le droit de vivre sans crainte. En attendant, une mère de famille a perdu la vie et ses enfants devront grandir avec le traumatisme de cette scène d’horreur qu’ils ont vécue en première ligne.

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