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Un membre de l’ancien parti politique de Soro Guillaume (GPS) condamné pour ses propos sur Facebook

Mamadou Traoré fait face à une sévère condamnation. Il est accusé de désinformation et de trouble à l'ordre public

Mamadou Traoré, cadre du parti dissous Générations et Peuples Solidaires (GPS) de l’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, a récemment été au cœur d’une affaire judiciaire qui met en lumière les tensions politiques en Côte d’Ivoire.

En effet, Mamadou Traoré a été placé en garde à vue le 8 août, avant d’être incarcéré au pôle pénitentiaire d’Abidjan le lendemain (ancienne Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan M.A.C.A)

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Le 16 août, il a comparu devant un tribunal en « flagrant délit », une procédure qui permet un jugement accéléré. Le procureur, Oumar Koné Braman, a requis une peine de 36 mois de prison ferme pour Traoré, qui a été reconnu coupable de

« diffusion de nouvelles fausses de nature à porter atteinte au moral de la population » et d' »atteinte à l’ordre public ».

Cette condamnation fait suite à une publication sur sa page Facebook, où il qualifiait de « dohi » (mensonges) les promesses d’infrastructures et de mesures sociales faites par le président Alassane Ouattara, qu’il estimait non réalisées.

Toujours dans sa publication, désormais effacée, Traoré Mamadou affirmait également que le matériel militaire utilisé lors du défilé de la fête de l’Indépendance, le 7 août, avait été loué à la mission de forces spéciales européennes Takuba, plutôt qu’à l’armée ivoirienne.

Son avocat, Souleymane Diallo, a dénoncé un « procès politique », précisant que son client n’a jamais incité à la révolte ni à la haine, mais a simplement tenu des propos satiriques.

Un autre cadre du GPS, Kando Soumahoro, a aussi été placé en détention après avoir été entendu dans le cadre d’une enquête pour « troubles à l’ordre public ».

Pour rappel, Guillaume Soro, est toujours en exil, et a lui-même été condamné en 2020 à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » puis à perpétuité (un an plus tard) pour « atteinte à la sûreté de l’État ».

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