La corruption est un phénomène dangereux et inextricable dans les sociétés du monde, mais surtout celles africaines car elle entrave le développement sous tous ses aspects.
Au Nigeria, la corruption se classe au quatrième rang des problèmes majeurs du pays juste derrière, l’inflation, l’insécurité et le chômage. Pour y remédier, un organisme étatique des statistiques a décidé de procéder par la dérision en livrant à la vincdite populaire, les corps de métier les plus corrompus du Nigeria.
Dans son rapport, le Bureau National des Statistiques (NBS) révèle que les Nigérians ont versé environ 721 milliards de nairas (soit 262 milliards de francs FCFA) en pots-de-vin l’an dernier. Ce montant représente 0,35 % du PIB du pays.
Cet organisme estime qu’environ 87 millions de pots-de-vin ont été versés durant cette période (contre 117 millions en 2019), soit une moyenne de 0,8 pot-de-vin par adulte.
Plus de 95 % de ces pots-de-vin ont été versés en espèces ou par transfert d’argent, une proportion légèrement supérieure à celle de 2019. Ainsi, plus de 700 milliards de nairas ont été remis en espèces à des agents publics en 2023.
Toujours selon ce rapport, 70 % des Nigérians sollicités pour payer un pot-de-vin ont refusé de le faire au moins une fois. L’inflation, exacerbée par les réformes monétaires et la suppression partielle des subventions sur le carburant, a poussé 23 % des Nigérians à refuser les pots-de-vin lorsqu’ils leur étaient demandés.
Par ailleurs, 21 % des personnes ayant refusé de payer un pot-de-vin ont indiqué qu’elles avaient d’autres moyens d’obtenir ce qu’elles voulaient, un autre forme de corruption.
Le classement…
Dans le pays, la corruption est particulièrement courante parmi les corps de métier comme les procureurs, les agents du cadastre, les douaniers et les agents de l’immigration, bien que les juges et les magistrats reçoivent les pots-de-vin les plus importants, selon le rapport.
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