La Russie envoie de nombreux soldats en Guinée Équatoriale et ce n’est pas pour Baltasar
La Russie souhaite renforcer sa présence militaire en Afrique. Pour ce faire, elle marque un grand coup en Guinée Équatoriale
Dans un mouvement stratégique qui ne manquera pas de susciter l’inquiétude des puissances occidentales, la Russie renforce sa présence militaire en Guinée équatoriale. Ce petit pays d’Afrique centrale, riche en hydrocarbures, devient ainsi le nouveau théâtre de l’expansion russe sur le continent africain.
Une coopération militaire renforcée
Moscou a récemment déployé jusqu’à 200 instructeurs militaires en Guinée équatoriale. Ces hommes, probablement issus de l’Africa Corps – structure ayant succédé au groupe Wagner – ont pour mission de former les forces armées locales et d’assurer la protection du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.
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Un rapprochement diplomatique et économique
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre d’un rapprochement plus large entre Malabo et Moscou. En septembre dernier, le président Obiang Nguema exprimait sa gratitude envers Vladimir Poutine pour l’envoi de ces instructeurs. Les deux pays ont également signé des accords dans le domaine énergétique, la Guinée équatoriale cherchant à attirer des investissements russes dans son secteur pétrolier.
Une stratégie d’influence continentale
L’implantation russe en Guinée équatoriale s’ajoute à une série de percées diplomatiques et militaires en Afrique. Au Sahel, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, Moscou a su tirer parti du ressentiment anti-français pour s’imposer comme un partenaire de choix des régimes militaires.
Cette expansion russe en Afrique centrale marque une nouvelle étape dans la recomposition géopolitique du continent. Elle témoigne de la volonté de Moscou de s’affirmer comme une puissance incontournable sur la scène africaine, au détriment des influences occidentales traditionnelles.
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