La FESCI-BF, quand la photocopie fait mieux que l’original
Cet article met en évidence les points de similarité entre la FESCI-BF et celle ivoirienne, mais également, les points de dissemblance.
La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et son homologue burkinabè, la FESCI-BF, partagent plus qu’un simple acronyme. Ces deux organisations syndicales estudiantines, nées à des époques différentes mais animées par des ambitions similaires, illustrent les défis et les dérives du militantisme étudiant en Afrique de l’Ouest.
Créée dans les années 1990, la FESCI ivoirienne s’est rapidement imposée comme une force incontournable sur les campus et dans la vie politique du pays. Son histoire tumultueuse, marquée par des luttes internes violentes et des accusations de pratiques mafieuses, a finalement conduit à sa dissolution par le gouvernement ivoirien le 17 octobre 2024. Cette décision fait suite à une série d’événements tragiques, dont des meurtres impliquant des membres de l’organisation.
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Un homologue depuis le Burkina Faso…
En contraste, la FESCI-BF, fondée en 2013, semble avoir tiré des leçons de l’expérience de son aînée ivoirienne. Bien que partageant des symboles communs comme l’emblème du poing levé et une structure organisationnelle similaire, la FESCI-BF paraît adopter une approche plus mesurée dans ses actions. Son secrétaire général, Thomas Bamouni, s’efforce de maintenir un dialogue avec les autorités tout en défendant les intérêts des étudiants burkinabè.
Alors que la FESCI ivoirienne était accusée de racket, de violences et d’ingérence dans la gestion des logements universitaires, la FESCI-BF semble se concentrer sur des revendications plus traditionnelles. Elle milite notamment pour l’amélioration des conditions d’études, la résolution des retards académiques et une meilleure gestion des œuvres universitaires.
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