La base militaire française sera rétrocédée définitivement à l’armée ivoirienne
La base militaire française de Port-Bouët à Abidjan sera rétrocédée aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) entre juillet et août 2025, et sera renommée Camp général de Corps d’armée Ouattara Thomas d’Aquin.
La base militaire française située à Port-Bouët, dans la commune d’Abidjan, sera définitivement rétrocédée aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) entre juillet et août 2025. Cette décision marque une étape significative dans la coopération militaire entre la France et la Côte d’Ivoire, ainsi qu’un pas vers l’autonomie des forces ivoiriennes. Actuellement, cette base est occupée par le 43e bataillon d’infanterie de marine (BIMA) français, qui y a stationné ses troupes depuis plusieurs années.
La base sera rebaptisée Camp général de Corps d’armée (GCA) Ouattara Thomas d’Aquin, en hommage à un homme emblématique de l’histoire militaire ivoirienne. Thomas d’Aquin a été le premier chef d’état-major général des Armées ivoiriennes, exerçant ses fonctions de 1961 à 1974. Cette nouvelle dénomination souligne l’importance de l’héritage militaire national et le désir de renforcer l’identité des FACI.
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Le processus de transition est déjà en cours, avec un comité de pilotage mis en place pour coordonner le transfert. Ce comité se réunit régulièrement pour assurer une réduction progressive du personnel et du matériel français tout en favorisant une cohabitation harmonieuse entre les forces ivoiriennes et françaises sur la base. À terme, la base accueillera le 1er Bataillon de Commandos et de Parachutistes de Côte d’Ivoire, ainsi qu’un centre de formation logistique et une école régionale des systèmes d’information et de communication (SIC).
Cette rétrocession s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des capacités militaires locales. En effet, le 17 septembre 2024, la France avait déjà rétrocédé aux FACI le camp d’entraînement de Lomo Nord, situé dans le centre du pays. Ces initiatives témoignent d’un engagement continu à soutenir la Côte d’Ivoire dans son développement militaire et sa quête d’autonomie stratégique.
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