Jean Louis Billon parle de Thiam : « Par décence, il ne devrait même pas être candidat »
Jean-Louis Billon a critiqué Tidjane Thiam, affirmant qu'il ne devrait pas être candidat à la présidence de 2025 par décence, en raison de son absence prolongée de la Côte d'Ivoire et de son manque de connaissance des réalités actuelles du pays.
Dans une interview sans réserve accordée au journaliste Ali Diarrassouba, Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et figure montante de la politique ivoirienne, a exprimé des réserves significatives concernant la candidature de Tidjane Thiam aux élections présidentielles de 2025. Billon a affirmé que par « décence », Thiam ne devrait même pas envisager de se présenter.
Ses raisons…
L’ancien ministre a souligné que Thiam, qui a quitté la Côte d’Ivoire en 2000, n’est revenu qu’entre 2022 et 2023. Cette absence prolongée, selon Billon, l’a coupé des réalités socio-économiques du pays. Il a rappelé que lorsque Thiam est parti, la population ivoirienne était d’environ 18 millions d’habitants ; aujourd’hui, elle frôle les 30 millions. Ce changement démographique majeur est accompagné d’une évolution rapide des infrastructures et des besoins des citoyens.
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Billon a également mis en lumière la situation de Yopougon, un quartier populaire d’Abidjan, dont la population est passée de 700 000 à près de 2 millions d’habitants en deux décennies. Selon lui, cette explosion démographique souligne l’importance d’une connexion authentique avec les réalités locales pour tout candidat à la présidence. En outre, il a noté que Thiam n’a jamais scolarisé ses enfants sur le sol ivoirien, ce qui témoigne d’un manque d’engagement envers le pays et d’une absence de connaissances des réalités du cadre pédagogique ivoirien.
Ces déclarations révèlent non seulement une critique personnelle mais aussi une stratégie politique. En se positionnant comme un candidat plus en phase avec les préoccupations des Ivoiriens, Jean-Louis Billon espère galvaniser le soutien au sein du PDCI et se démarquer dans un paysage politique en pleine mutation. Alors que les élections approchent, le débat autour de la légitimité et de l’engagement des candidats ne fait que commencer.
