Grand-Bassam : Un verdict choc dans l’affaire de l’attentat Jihadiste qui a secoué la Côte d’Ivoire
Quatre accusés de l'attentat jihadiste de Grand-Bassam en 2016 ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour complicité d'assassinat et actes terroristes
La cour d’appel d’Abidjan a confirmé, ce vendredi, la condamnation à la réclusion à perpétuité de quatre accusés dans le procès relatif à l’attentat jihadiste de Grand-Bassam survenu en 2016.
Sidi Mohamed Kounta, Hantao Ag Mohamed Cissé, Mohamed Cissé et Hassan Barry ont été reconnus coupables de
« complicité d’assassinat », « complicité de tentative d’assassinat » et « actes terroristes ».
Leurs avocats ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation.
L’attentat de Grand-Bassam, qui a coûté la vie à 19 personnes, dont quatre ressortissants français, avait marqué le début d’une nouvelle ère de terrorisme en Côte d’Ivoire. Les accusés sont soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique crucial aux assaillants, notamment en les hébergeant et en participant à la reconnaissance des lieux.
En première instance, en décembre 2022, dix personnes avaient été condamnées à la même peine. Les quatre hommes présents lors du procès en appel faisaient partie de ce groupe. Bien qu’ils aient été reconnus coupables des charges principales, ils ont été acquittés de l’accusation de
« détention illégale d’armes à feu et de munitions de guerre ».
Parmi les victimes de l’attentat figuraient des personnes de diverses nationalités, notamment ivoirienne, française, libanaise, allemande, macédonienne, malienne et nigériane.
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À l’annonce du verdict, Sidi Mohamed Kounta s’est effondré en larmes, clamant son innocence et niant toute affiliation terroriste. Son avocate, Me Térémé Diaby, a qualifié la décision d’injuste et a annoncé son intention de saisir la Cour de cassation. Selon elle, « les faits de complicité d’assassinat et d’actes terroristes ne sont pas avérés » et « il n’a pas été démontré qu’une aide, une assistance a été portée ». Elle a également souligné que les accusés n’avaient « pas connaissance » d’un « projet terroriste ».
Le 13 mars 2016, la paisible station balnéaire de Grand-Bassam avait été le théâtre d’une attaque terroriste. Trois jeunes assaillants avaient pris d’assaut la plage et plusieurs restaurants, ouvrant le feu à l’arme automatique sur les clients. Les forces de sécurité ivoiriennes avaient rapidement riposté et abattu les terroristes.
L’attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Si les exécutants ont été neutralisés, les principaux commanditaires, dont Kounta Dallah, le cerveau présumé de l’opération, sont toujours en fuite.
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