Hier, l’Université Félix Houphouët-Boigny a été le théâtre de vives tensions entre les forces de l’ordre et les étudiants membres de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). La situation s’est envenimée à la suite d’une grève orchestrée par la FESCI, qui proteste contre l’incarcération de quatre de ses membres. Elle y dénonce une incarcération injuste. Mais dans un communiqué, le ministère de la justice a éclairci les zones d’ombres…
Quand la justice parle…
Le communiqué du ministère a fait savoir que le délit des étudiants arrêtés, remonte au 4 juin 2024, lorsqu’une violente altercation a éclaté à Yopougon Sideci, entre deux groupes d’étudiants armés de machettes et de gourdins, affiliés à la FESCI.
La police, sur les lieux, a interpellé quatre étudiants, dont deux étaient en possession de machettes. Les personnes concernées étaient toutes issues de l’UFR des Sciences économiques et de gestion. Il s’agit de Velegda Abdoul Galihou, Guielbre Ibrahim, Zakpa Christ Josué Junior et Irie Bi Tah Calix.
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Trois jours plus tard, ils ont été déférés au parquet et accusés de troubles à l’ordre public ainsi que de détention illégale d’armes. Après avoir été placés sous mandat de dépôt, ils ont été renvoyés devant le Tribunal correctionnel le 16 juillet 2024, où ils risquent une peine de trois à cinq ans de prison. Le jugement, initialement prévu pour le 31 juillet 2024, a été reporté au 16 octobre 2024.
Il convient de mentionner que la FESCI a dénoncé cette incarcération comme étant injustifiée, soutenant que les étudiants étaient victimes d’une répression excessive.
En réponse, le ministère de la Justice a publié un communiqué détaillant les circonstances entourant l’arrestation et le traitement des accusés. Selon ce communiqué, les charges retenues contre les étudiants sont fondées sur des infractions graves qui méritent un jugement conforme à la loi.