Choguel Maïga au cœur de la controverse…
Rien ne va plus entre Choguel Maïga et le chef de la transition malienne Assimi Goïta et son régime.
Dans une volte-face spectaculaire, le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga, jusqu’alors fidèle thuriféraire du régime militaire, a manifesté une dissidence inattendue lors de la commémoration de la prise de Kidal. Paré d’un treillis militaire, symbole paradoxal de son allégeance passée, il a dénoncé avec véhémence la prorogation sine die de la transition, initialement prévue jusqu’au 26 mars 2024.
Une marginalisation manifeste
Cette diatribe révèle une fracture profonde au sein de l’appareil étatique malien. Le Premier ministre, relégué au rang de spectateur des décisions majeures, se trouve désormais confronté à une mise à l’écart systématique, comme en témoigne son exclusion des processus décisionnels cruciaux. Cette relégation, analysée par l’universitaire Fodie Tandjigora, traduit un isolement patent vis-à-vis des dossiers stratégiques.
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Réactions et conséquences
Cette sortie intempestive a provoqué une levée de boucliers, notamment du Collectif pour la défense des militaires qui, dans un ultimatum péremptoire, exige sa démission sous 72 heures pour « haute trahison ». Paradoxalement, Maïga persiste dans une posture ambivalente, maintenant un équilibre précaire entre critique et allégeance, possiblement motivé par des considérations carriéristes.
Cette crise politique met en exergue les tensions latentes au sein du pouvoir malien, illustrant la déliquescence progressive du consensus qui prévalait depuis le coup d’État de 2020.
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