Plus de 50 morts encore dans une attaque Burkina Faso
Une attaque a ciblé, mercredi 25 mai des habitants de Madjoari dans la région Est du Burkina Faso. Ces derniers tentaient de quitter cette localité placée sous blocus par des djihadistes.
Les attaques meurtrières attribuées à des djihadistes armés contre des civils et des militaires se multiplient ces dernières semaines au Burkina Faso. La dernière vient de se dérouler le mercredi 25 mai. Un bilan lourd avec une cinquantaine de civils tués dans la localité de Madjoari, région Est du pays. Selon, le gouverneur de la région de l’Est, le Colonel Hubert Yameogo, le bilan a-t-il annoncé hier jeudi 26 mai peut s’alourdir.
Des habitants de Madjoari, localité placée sous blocus de jihadistes et qui tentaient de la quitter, ont été pris pour cible (…) par des individus armés non identifiés
, indique-t-il.
Le Burkina Faso éprouvé le week-end par des attaques jihadistes
Comme d’autres communes du Nord et de l’Est du Burkina, telle Djibo et Titao, celle de Madjoari a été placée sous blocus par les djihadistes qui frappent ces régions. L’armée parvient parfois à y faire parvenir des convois de ravitaillement. Quand ce n’est pas le cas, des habitants démunis et désespérés tentent de fuir pour rejoindre d’autres régions du pays. C’est ce qui se passe à Madjoari depuis une semaine. Ce sont des populations qui ont été interceptées et exécutées par les terroristes et toutes les victimes sont des hommes. Le gouverneur de la région de l’Est a assuré que des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude.
Par ailleurs, il y a quelques semaines, un détachement militaire a été visé dans la même région où onze soldats sont morts et vingt autres blessés. Et cinq jours auparavant, une attaque contre les populations civiles avait fait 17 morts et sept blessés. Le Burkina Faso, en particulier le Nord et l’Est, est la cible d’attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à au groupe État islamique qui ont fait plus de 2 000 morts et 1,8 million de déplacés.
Dans l’est du Burkina Faso, une attaque jihadiste fait au moins douze soldats tués
Cependant, le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé à la fin de janvier le président élu, Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être inefficace face à la violence djihadiste, a fait de la question sécuritaire sa priorité. Au début d’avril, il avait annoncé la création de comités locaux de dialogue avec des groupes djihadistes pour tenter d’enrayer les violences. Une stratégie qui ne semble pas porter les fruits attendus pour l’instant.