Kouakou Kouakou Armel, cet étudiant devenu éleveur : «…l’élevage…continue de faire des millionnaires»

L’entreprenariat est l’un des principaux systèmes de richesse et de création d’emploi dont dispose un Etat. La plupart des pays développés et à haut niveau de vie, ont un taux d’entrepreneurs très élevé.

Depuis quelques années, l’Etat de Côte d’Ivoire fait des pieds et des mains afin de s’inscrire dans cette dynamique en orientant sa jeunesse vers cette aubaine de richesse et de création d’emploi, surtout que l’Etat ivoirien est en proie à un taux de chômage graveleux estimé en 2018 à 90 % par Akin Olugbadé, directrice générale adjointe de la BAD.

La part cumulé des emplois vulnérables et des chômeurs dans la population active en Côte d’Ivoire se situe dans la fourchette compris entre 70 et 90%.

Déclara Akin Olugbadé, directrice générale adjointe de la BAD en 2018.

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Kouakou Kouakou Armel, un modèle…

Kouakou Kouakou Armel est un jeune étudiant ivoirien qui s’est lancé dans le champ de l’entreprenariat. Son domaine de prédilection, l’élevage et la confection de cage à rongeurs, léporidés (lapin) et à volailles (caille).

Découragé par son entourage du fait de son orientation dans une filière à taux d’embauche limité en Afrique qu’est la « sociologie », Kouakou Kouakou Armel se tourna vers le chemin de l’entrepreneuriat.

Après l’obtention du Bac, j’ai été orienté en sociologie à l’Université de Cocody. Quand les parents demandent « Tu fais quelle filière ? » et que je réponds « sociologie », leur réaction c’est « Tu vas devenir quoi ? il n’y a pas son travail ici, il y a quelle entreprise qui emploie un sociologue ? » Donc je me suis senti un peu frustré et du coup, j’ai décidé de me lancer deux ans plus tard c’est-à-dire en Licence 2, dans l’élevage dans le but d’avoir un peu d’argent pour m’inscrire (…) dans une filière où je pourrais facilement m’intégrer dans la société.

affirma Kouakou Kouakou Armel au micro de « l’Agence Ecofin ».

En effet, Kouakou Kouakou Armel incarne le modèle parfait du jeune entrepreneur. Auto-forgé via des tutoriels qu’il a visionné sur internet, Armel a trouvé assez facile la confection des cages pour animaux. Il décida donc de se lancer dans ce domaine.

Ayant à la base une expérience de cuniculture (l’élevage de lapins) grâce à son oncle,  Kouakou Kouakou Armel se lança dans l’élevage. Il abouta à l’élevage des lapins, celui des cailles sous conseil de son fournisseur d’aliments pour animaux car selon ce dernier, la caille est très prisée pour sa chaire et ses oeufs par les consommateurs.

Le talent…

Parlez d’entreprenariat c’est bien, mais il faut reconnaître le talent de Kouakou Kouakou Armel. Sa dextérité et son habilité confèrent à ses cages un niveau élevé et une qualité déconcertante.  Kouakou Kouakou Armel a trouvé sa voie et ne cesse d’émerveiller sa clientèle plus que satisfaite de ses œuvres au point de douter de l’âge précoce d’un tel artisan.

Les gens (les clients) ont commencé à venir et je recevais beaucoup d’encouragements de personnes impressionnées de voir un jeune mener cette activité « Ah je pensais que c’était un père de famille, mais c’est un jeune ».

Fier de son succès, Kouakou Kouakou Armel de manière implicite et subtile se proclame ambassadeur de l’entreprenariat jeune en Côte D’Ivoire. Il incite par ailleurs, ses amis jeunes en proie au chômage à mettre en valeur l’habileté de leurs mains afin de produire de la richesse et de lutter contre le taux de chômage recrudescent en Côte d’Ivoire particulièrement dans le domaine de l’élevage.

Certes, je n’ai pas encore atteint mes objectifs. Mais j’invite les jeunes à ce lancer dans ce métier qu’est l’élevage car l’élevage a fait des millionnaires et continue de faire des millionnaires et fera des millionnaires. ça aidera ces jeunes à se prendre en charge.

 

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