Quatre enfants d’Omar Bongo mise en examen
D’après une plainte déposée en 2007 pour des biens mal acquis en France, quatre enfants de feu Omar Bongo Ondimba, ont été mis en examen ce jeudi 21 avril en France.
Le dossier des biens mal acquis gabonais ressurgi dans l’Hexagone. Ils sont quatre enfants du défunt Président Omar Bongo Ondimba qui sont épinglés dans cette affaire. Il s’agit de Grâce, Betty, Arthur et Hermine qui sont inculpés pour la première fois par la justice française. C’est ce jeudi 21 avril que de source proche du dossier vieux de 15 ans que l’affaire refait surface. Entre le 25 mars et le 5 avril, le juge financier Dominique Blanc a successivement mis en examen Grâce (58 ans), Betty (55), Arthur (51) puis Hermine Bongo (53), pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive et d’abus de biens sociaux. Les quatre enfants contestent tous cette décision devant le juge avoir conscience de cette origine frauduleuse.
En effet, la justice française soupçonne en effet plusieurs membres de la famille Bongo, d’Omar le défunt père à Ali, le fils et actuel président, en passant par la fille Pascaline, d’avoir « sciemment » bénéficié d’un important patrimoine immobilier « frauduleusement » acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée par la justice « à au moins 85 millions d’euros » soit 55 318 585 437,5 Francs CFA. D’autres enfants, parmi les 54 de l’ex-allié historique de la France, pourraient suivre. L’Avocate de Grâce Bongo, Me Élise Arfi a dénoncé une mise en examen « scandaleuse » qui crée « de l’insécurité juridique », « 25 ans » après l’acquisition des biens.
Outre les enfants de feu Omar Bongo Ondimba et la BNP Paribas, quatorze autres personnes physiques sont poursuivies dont des membres de la famille du Président congolais Denis Sassou Nguesso et plusieurs Français parmi lesquels un avocat, un notaire, une gérante de société civile immobilière (SCI), etc. L’Avocat de l’association Transparency International France, Me William Bourdon, partie civile dans ce dossier a fait savoir que le chapitre famille Bongo qui s’est ouvert va se poursuivre.
La procédure enseigne maintenant à quel point les biens français n’ont pu être mal acquis que grâce au concours des ingénieurs du chiffre et du droit
, ajoute-t-il. Contacté par l’AFP, Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence gabonaise, n’a pas fait de commentaire.
Cependant, le fils du Président équato-guinéen, Teodorin Obiang, Vice-président, a lui été définitivement condamné en juillet 2021 à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros environ 19524206625.00 Francs CFA d’amende, ferme, après le rejet de son pourvoi par la Cour de cassation. Dans le même temps, l’oncle du Président syrien, Rifaat al-Assad, a été condamné en septembre, en appel, en France à quatre ans de prison. Sa défense a annoncé un pourvoi en cassation.