L’ouverture d’une enquête par le parquet centrafricain sur l’arrestation de quatre militaires français
Quatre légionnaires militaires de la MINUSCA de nationalité française, italienne, bulgare et roumaine, ont été arrêtés le lundi 21 février à l’aéroport de Bangui. Les autorités centrafricaines ne se sont pas prononcées sur l’affaire. Mais que déjà, une enquête a été ouverte par le tribunal de grande instance de Bangui. C’est le procureur de la République, Laurent Lengande, qui fait cette annonce à la télévision nationale du pays.
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La France et l’ONU réclament la libération de ces casques bleus qui sont toujours détenus par la gendarmerie centrafricaine. Le procureur de la République indique dans le communiqué que c’est la présence d’un véhicule ‘’suspect’’ qui alerte les forces de sécurité déployées autour de l’aéroport pour l’arrivée du président Touadéra.
Un véhicule suivi par les services de renseignements depuis deux mois
, explique-t-il.
Cependant, le procureur Lengande s’étonne également de les voir utiliser un 4×4 noir banalisé, blindé, aux vitres teintées et doté d’une immatriculation centrafricaine, au lieu des traditionnels véhicules blancs estampillés Nations unies. Puis le procureur fait l’inventaire des effets militaires saisis : quatre pistolets, trois fusils d’assaut ainsi qu’une mini-mitrailleuse et des grenades.
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Les images des militaires et de leur équipement ont fait le tour de la toile le lundi soir, accompagnées d’accusations de ‘’tentatives’’ d’assassinat du président centrafricain dont la France et la MINUSCA dénoncent une campagne de désinformation. Les autorités centrafricaine ont jusqu’à présent refusé de commenter l’affaire. Néanmoins, le commandant de la Force de casques bleus de l’ONU et l’adjoint de l’émissaire onusien en Centrafrique ont été reçus par le président Faustin-Archange Touadéra afin de traiter ce dossier.