Tiken Jah Fakoly s’attire la foudre de l’AES

Le chantre ivoirien du reggae engagé, Tiken Jah Fakoly, se retrouve au cœur d’une polémique après avoir osé critiquer l’Alliance des États du Sahel (AES) dans son dernier opus. Dans une interview accordée à RFI, l’artiste a tenu à clarifier sa position, réaffirmant son indépendance d’esprit et son rôle de conscience critique.

Le titre « Actualités Brûlantes », fruit d’une collaboration avec Amen Jah Cissé, a suscité l’ire des partisans de l’AES. En effet, Fakoly y dénonce sans ambages les atteintes à la liberté d’expression dans plusieurs pays africains, dont ceux de l’Alliance. Cette prise de position lui a valu d’être taxé d’agent à la solde de la France, une accusation qu’il réfute avec véhémence.

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Avec sa verve caractéristique, Tiken Jah Fakoly explique :

Les gars de l’AES pensaient que j’allais être le griot de l’AES, c’est-à-dire que j’allais chanter les louanges d’Assimi Goïta, du capitaine Traoré et de Tiani. […] Mais moi, je suis Tiken Jah Fakoly, je fais du reggae, mon rôle, c’est de tenir compte de tout le monde, d’être impartial.

Cette controverse met en lumière le dilemme auquel sont confrontés les artistes engagés : rester fidèles à leurs convictions au risque de s’aliéner une partie de leur public, ou se conformer aux attentes populaires au détriment de leur intégrité artistique. Tiken Jah Fakoly, fidèle à sa réputation d’électron libre, semble avoir choisi son camp : celui de « sa » vérité, quitte à déplaire.

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