Un impacté des déguerpissements a tenté de s’immoler devant le Plan d’Action de Réinsertion à Angré
M.Kalou un impacté du projet du 4ème pont par manque d'indemnité et vivant dans une situation précaire était à deux doigts de s'immoler, n'eût été la vigilance des personnes sur les lieux.
Le lundi dernier, Abidjan a été le théâtre d’un acte désespéré qui a mis en lumière les difficultés rencontrées par les victimes de projets d’infrastructure. Kalou, un homme déterminé à défendre les droits de sa femme, Z.F., a tenté de s’immoler devant les locaux du Plan d’Action de Réinsertion (PAR) à Angré, dans la commune de Cocody.
Son geste, survenu aux alentours de 9 heures du matin, visait à exiger le paiement d’une indemnité de 6 millions FCFA pour la destruction de leur maison, causée par les travaux liés à la construction du quatrième pont.
Malgré un processus d’indemnisation entamé il y a trois ans, Kalou et sa femme n’ont reçu aucune réponse concrète de la part du PAR. Ce manque d’action a exacerbé leur souffrance, les laissant dans une situation précaire sans ressources après le déguerpissement forcé de leur domicile. Heureusement, l’intervention rapide de témoins présents sur les lieux a permis d’éviter une issue tragique.
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Ce drame résonne avec l’histoire tragique de Mandjara Ouattara, qui s’était immolée en 2014 devant le palais présidentiel, illustrant ainsi l’urgence d’une réponse appropriée des autorités face à la détresse des citoyens impactés par des projets d’utilité publique. Les responsables du PAR semblent ignorer la gravité de leur mission, laissant des centaines de cas en attente. Selon une enquête récente, plus de 300 cas similaires ont été recensés, et le PTUA lui-même a reconnu qu’environ 5000 dossiers restent encore à traiter.
Il est impératif que le gouvernement prenne conscience des souffrances endurées par ces familles et agisse rapidement pour restaurer leur dignité et leur sécurité financière. La situation actuelle appelle à une réforme urgente du processus d’indemnisation afin que des tragédies comme celle vécue par Kalou ne se reproduisent plus.
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