Lutte contre le terrorisme, la Côte d’Ivoire frappe fort
Le gouvernement a procédé au gel des avoirs de certains individus impliqués dans des actes visant à promouvoir le terrorisme sur le sol ivoirien
Le 22 août 2024, le ministre des Finances et du Budget de Côte d’Ivoire a émis un arrêté, intitulé « Arrêté N°0720/MFB/CAB ». Il a pour effet de geler les avoirs d’un dénommé Guindo Adou de même que 28 autres individus pour leur implication dans des faits de terrorisme.
Ces personnes, originaires de plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine, notamment du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie de la et de la Côte d’Ivoire elle-même, tous résident sur le sol ivoirien.
Un cadre légal
Cette décision s’inscrit dans le cadre des résolutions internationales, notamment la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui appelle à des mesures strictes et drastiques contre le financement du terrorisme.
Elle est également conforme aux articles pertinents de l’ordonnance N°2023-875 du 23 novembre 2023 et du décret N°2024-216 du 17 avril 2024.
Lire aussi Attaque terroriste au Burkina Faso : Les proches des victimes tiennent l’armée pour responsable
Attaque terroriste au Burkina Faso : Les proches des victimes tiennent l’armée pour responsable
Les détails de l’arrêté
L’article 2 de l’arrêté précise que les biens des personnes concernées seront gelés pour une période renouvelable de six mois. L’article 3 interdit à quiconque sur le territoire ivoirien de fournir directement ou indirectement des biens, fonds ou services à ces individus. Ces mesures visent à empêcher toute forme de soutien financier ou logistique qui pourrait favoriser des activités terroristes.
Implications et Objectifs
Les inculpations varient, mais toutes sont liées à des activités terroristes, qu’il s’agisse de financement, de préparation ou de commission d’actes terroristes.
Certaines de ces personnes sont déjà sous enquête pour des actes de financement du terrorisme. Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie nationale plus large visant à renforcer la sécurité et la stabilité en Côte d’Ivoire, un pays qui, comme d’autres dans la région, fait face à des menaces croissantes liées au terrorisme. Pour rappel, la Côte d’Ivoire a essuyé sa plus grosse attaque terroriste en 2013 à Grand-Bassam. La réponse des forces de l’ordre était de taille et le peuple scandait : » On a pas peur des terroristes ».