Après la CAN, les ivoiriens sont toujours menés 4-0
La CAN aura été une leçon à pour tous. Mais à quel point la société ivoirienne pourrait s'inspirer du parcours des éléphants? On vous en dit plus.
Dépassés, humiliés, relevés, restaurés, victorieux: les éléphants de Côte d’Ivoire nous auront fait passer par toutes les émotions pour finalement aboutir à l’extase, cette victoire jouissive qui a fait taire définitivement les sceptiques sur les capacités de ce 27 national.
Le scénario du parcours ivoirien, digne d’Alfred Hitchcock, a pourtant débuté dans la sérénité. Mais la victoire contre la Gambie était le prélude à des péripéties qui auront révélé le caractère de ces pachydermes. La 2ème équipe la plus jeune du tournoi aurait pû facilement pécher par amateurisme et inexpérience. Mais elle a su prendre appui sur ses acquis et son staff pour affronter le reste de la compétition.
La société ivoirienne, au-delà de la joie de la 3ème étoile, pourrait bien s’inspirer de ces jeunes joueurs pour être victorieuse face aux défis qu’elle rencontre. Tout comme l’ont été les éléphants, les ivoiriens sont actuellement menés 4-0: augmentation de 10% sur le prix de l’électricité, cherté de la vie, le rapport de la Cour des comptes qui n’a aucune suite, le détournement de 100 milliards au ministère de la construction, sans parler des scandales qui passent constamment sous silence. Les récriminations des premiers jours se sont estompées au fil du temps, n’ayant que peu d’impact sur la suite des événements. On pourrait tirer rapidement la conclusion d’une société civile qui « ne vaut rien ».
La résilience des éléphants, face à l’humiliation et à l’adversité, devrait être la réponse et le porte-étendard des actions citoyennes futures: il y aura des débâcles, peut-être des affronts, certainement des rancoeurs et griefs, mais au bout de cet engagement citoyen pour la justice sociale, les ralliements seront concrets, les voix se feront plus fortes et imposantes et les réponses pragmatiques seront données par les gouvernants qui auront été témoins de la pugnacité de ses 30 millions d’administrés.
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Ce qui sauvera la société ivoirienne, comme ce fut le cas pour les éléphants, c’est la prise à coeur de sa devise: union dans l’engagement, discipline dans l’action, travail jusqu’à l’atteinte du résultat escompté. Le retour de la CAN sera peut-être brutal, mais cette société qui pense ne rien valoir, parce que non écoutée ou valorisée, sera une société de champions quand elle saura être un poids comptable et vigilant dans la gestion de la collectivité. Dépassée, souvent humiliée, relevée, restaurée, la Côte d’Ivoire à travers sa société civile sera assurément victorieuse en s’appuyant sur ses forces, en resserrant ses rangs, et en tenant ferme dans ses idées et actions.
