Présidentielles françaises 2022 : voici « le premier noir » qui pourrait bientôt gouverner la France
Stéphane Ange Tauthui, français d’origine ivoirienne, est depuis le 12 novembre 2021, le premier candidat « noir » à une présidentielle française. Il pourrait créer la surprise.
Ce français d’origine ivoirienne sera-t-il le « Barack Obama » de la France ? Les prochaines semaines permettront de mieux en juger. A moins de 100 jours de l’élection présidentielle française de 2022 dont le premier tour se tiendra le dimanche 10 avril et le second tour le 24 avril, Stéphane Ange Tauthui est convaincu d’avoir toutes ses chances.
Ayant officiellement annoncé sa candidature à la présidentielle depuis le 12 novembre 2021, dans une petite auberge de la Sarthe, celui qui aura 43 ans le 5 mai 2022 est responsable d’une société de sécurité en Ile-de-France. Depuis 2014 il a été élu conseiller municipal à Malakoff dans les Hauts-de-Seine.
Confiance, motivation et engagement volontaire
Lire aussi Littérature: tout ce que vous ne devez pas ignorer sur le premier écrivain ivoirien
Pour ceux qui voudraient encore douter de sa motivation à aller jusqu’au bout de son ambition, le premier « Noir » candidat à une élection présidentielle française, risque de les dérouter.
Dans une interview donnée le 16 novembre 2021 au média « Tout par le Peuple » Stéphane Tauthui déclare « Je suis avec le peuple français. Je voudrais simplement être le porte-parole des sans-voix. Je veux me mettre en avant afin de discuter avec ces personnes et défendre ce qu’elles ont à défendre. Depuis plus de 10 ans, j’ai nourri ce projet présidentiel dans le cœur, mais je ne m’étais pas encore lancé. Maintenant, je suis prêt pour diriger la France ».
Dans un autre média notamment Actu Hauts-de-Seine le candidat déclaré se veut plus incisif « J’ai décidé de tenter l’aventure. Ca fait plus de quarante ans que la plupart des partis qui se présentent sont au pouvoir, pourquoi n’ont-ils pas déjà fait ce qu’ils promettent de faire ? »
Un parcours politique précoce et singulier
Lire aussi Présidentielle française d’avril 2022 : le régime Ouattara en danger ?
Cet ancien élève du lycée Houphouët-Boigny de Korhogo et ancien étudiant de l’université ivoiro-canadienne de Côte d’Ivoire est titulaire du titre de Conseiller Technique Commerce, Services (ATC) et responsable du cabinet Tauthui & Associés. Quant à son parcours politique, il comporte des faits d’armes et non des moindres.
Après avoir rejoint en 2001 le Comité de soutien au Président Jacques Chirac, cet ancien militant du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) depuis l’âge de 16 ans, a été de 2008 à 2010 responsable des Jeunes Populaires, organisation de la jeunesse de l’UMP, de Malakoff , avant d’être propulsé à la responsabilité départementale des Jeunes Actifs des Hauts-de-Seine entre juin 2010 et décembre 2012.
Adhérant officiel depuis 2007 à l’UMP, l’ex parti présidentiel de Jacques Chirac devenu Les Républicains, sous les conseils de dinosaures de la politique française comme Charles Pasqua et Patrick Devedjan, le Consultant en développement des territoires continue son ascension politique par la mise sur pied du mouvement « Écrivons une Nouvelle Page pour Malakoff – ENPPM qui se veut transversal en rassemblant des militants et sympathisants de droite, du centre et de gauche.
Son activisme porte ses fruits car en 2014, à sa 1ère candidature sa liste « Le Malakoff Citoyen » aux élections municipales de Malakoff obtient 8,74% et arrive en troisième position.
Il obtient donc un siège d’élu de l’opposition en rentrant au conseil municipal. Encore candidat, cette fois-ci aux élections législatives de 2017, il obtient 0,27 % des suffrages de sa circonscription. Néanmoins, fausse note de cette aventure, ses comptes de campagne n’ayant pas été validés par le conseil d’État, il est déclaré inéligible pendant un an.
Lire aussi Crise Mali-Cédéao : voici pourquoi le Colonel Assimi Goïta fait machine arrière
Au grand dam de ceux qui pourrait le qualifier de novice et de comète en politique, Stéphane Ange Tauthui, qui est également auteur du livre « Nous, Sujets de France » (Editions Edilivre, 2018, 70 pages) leur répond par la promesse à lui faite par plus de 300 élus sur les 500 obligatoires, de lui accorder leurs parrainages, condition sine qua none pour être candidat.
Le parcours de celui qui est également Président du Collectif des Elus Binationaux de France (CEBIF) et dont le slogan de campagne est « Osons la France de demain » devra donc être scruté avec la plus grande attention car capable de créer un véritable séisme avec sa première candidature.
Et pour cause, selon un sondage IFOP demandé par Le Journal du Dimanche (JDD) publié en novembre 2008 si seuls 47 % des Français pensent qu’un candidat noir « aurait des chances » d’être élu à la présidence de la République en France cependant ils sont 80 % à se dire prêts « à voter un jour pour un candidat noir ».