International : La base militaire francaise de Barkhane à Tessaillit remise sous le commandement malien
La force Barkhane a définitivement cédé, ce lundi, la base de Tesaillit, poste le plus avancé de l’opération française, au Mali. Subséquemment à la base de Kidal, transférée sous le commandement Malien, à la mi-octobre, cette seconde cession actée ce 15 Octobre, s’inscrit dans la droite ligne de la restructuration de l’opération Barkhane annoncée, le 10 juin dernier par Emmanuel Macron.
« Après celle de Kidal, l’emprise occupée par la force Barkhane à Tessalit a été transférée le 13 novembre aux Forces armées maliennes (FAMa). Les derniers soldats français ont quitté le site le 15 novembre (..) Ce transfert a été progressif, maîtrisé et étroitement coordonné avec les FAMa et avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont un contingent de plusieurs centaines de militaires est déployé en permanence à Tessalit », notifie un communiqué de l’état-major.
Partant du postulat de changement de paradigme de la présence militaire française au Mali, ce second transfert acte la suite du processus de redéploiement de Barkhane.
A priori, la base de Tombouctou, ultime zone militaire concernée par la refonte, devra se vider de son contingent français, dans les jours à venir afin de parachever l’un des points d’orgues des mesures annoncées par l’Elysée. En effet, l’Elysée avait annoncé une réorganisation de son dispositif militaire de lutte contre les jihadistes au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui.
« Ce que l’on vit aujourd’hui est le redimensionnement de Barkhane avec le maintien de la grande base de Gao et un recentrage des opérations contre les jihadistes d’Al-Qaïda et du groupe État islamique dans la zone dite des trois frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, où les attaques qui se multiplient font énormément de mal à la population civile », explique, Cyril Payen, envoyé spécial de France 24 au Mali.