La maison blanche redoute l’interdiction des pilules abortives dans tout le pays
Une décision qui aurait des conséquences dévastatrices pour des millions de femmes aux États-Unis
La Maison Blanche a exprimé ses inquiétudes quant à la potentielle interdiction des pilules abortives sur tout le territoire américain, suite à une décision qui pourrait être rendue par un juge conservateur au Texas. Si cette décision est prise, elle pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour des millions de femmes à travers le pays.
Karine Jean-Pierre, porte-parole de l’exécutif américain, a qualifié cette éventualité de « sans précédent et dévastatrice pour les femmes », ajoutant que le gouvernement travaillait étroitement avec le ministère de la Justice et le ministère de la Santé pour se préparer à cette éventualité.
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La décision en question concerne une plainte déposée par des opposants à l’avortement contre l’Agence américaine des médicaments, relative à l’autorisation de la mifépristone (RU 486), l’une des deux pilules utilisées pour les interruptions médicamenteuses de grossesse. Les plaignants demandent à un juge fédéral du Texas de suspendre immédiatement cette autorisation pour l’ensemble des États-Unis.
Si cette décision est prise, elle pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les femmes qui ont recours à des avortements médicamenteux, puisque ces derniers représentent 54% des avortements pratiqués dans le pays.
En effet, depuis que la Cour suprême des États-Unis a remis en question le droit à l’avortement en juin dernier, une quinzaine d’États ont interdit les IVG sur leur territoire et les pilules abortives y sont désormais illégales.
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Cependant, les femmes vivant dans ces États peuvent encore se procurer ces pilules dans des États voisins, ce qui représente une alternative plus simple qu’une intervention chirurgicale.
Si cette décision est prise, les femmes pourraient se retrouver privées de cette possibilité, ce qui pourrait les obliger à recourir à des méthodes dangereuses et illégales pour mettre fin à leur grossesse.
Le sort de cette décision repose à présent entre les mains du juge fédéral Matthew Kacsmaryk, connu pour ses positions ultra-conservatrices. Il pourrait rendre sa décision à tout moment, ce qui suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs du droit à l’avortement. Si cette décision est prise, elle pourrait avoir des répercussions à long terme sur le droit à l’avortement dans tout le pays.