Le torchon brûle entre la France et le Mali
Dans un discours à la tribune de l’ONU , aux allures d’un réquisitoire , Choguel Kokalla Maiga , le premier ministre du mali avait qualifié la refonte de l’opération Barkhane annoncée par la président francais Emmanuel Macron » d’abandon en plein vol ». La pilule n’est pas passée à l’Elysée . Le courroux de Paris est perceptible dans la déclaration de la porte-parole du ministre français des Affaires étrangères.
« La transformation de notre dispositif militaire au Sahel ne constitue ni un départ du Mali, ni une décision unilatérale, et il est faux d’affirmer le contraire », a t-elle souligné pour sonner la charge.
Au créneau , Florence Parly , double la mise . La ministres des armées tire implicitement à boulet rouge sur le chef du gouvernement de transition .
« Quand on a 5 000 soldats et qu’on se désengage de trois emprises, et qu’on a l’intention d’en laisser encore plusieurs milliers, ce n’est pas l’attitude normale d’un pays qui a l’intention de s’en aller », a argumenté la ministre française des Armées.
Dans la suite de son propos , la ministre ne mâche pas ses mots .
« C’est beaucoup d’hypocrisie, c’est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d’indécence, a ajouté Florence Parly, surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre. Or, le vendredi 24 septembre, un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel. » , rappelle t-elle .
Une brouille diplomatique qui s’inscrit dans un contexte d’ores et déjà tendu entre Paris et Bamako . Les présumées tractations entre les autorités de la transition malienne et la société Russe Wagner avait suscité une première pomme de discorde . Le voile demeure épais sur les relents de cette bisbille diplomatique .
