En Côte d’Ivoire, les questions de limitation d’âge pour franchir la magistrature suprême seront bientôt statuées. Les parlementaires auront à statuer sur la question. Un projet de lois leur sera soumis. En clair, un texte de loi d’origine parlementaire portant modification des conditions d’éligibilité à la présidence de la république avec limitation de l’âge à 75 ans et visite médicale, sera sur la table des députés dès l’ouverture de la session parlementaire en avril 2022. Cette annonce a été faite sur la page facebook du député de la ville de Tiassalé, Honorable Assalé Tiémoko le 14 septembre 2021. Cette limitation sera étendue à toutes les institutions de la république et des conseils d’administration des sociétés publiques explique le député.
Cette réintroduction de la limite d’âge tant désirée par le président Alassane Ouattara pourrait disqualifier voire écarter plusieurs de ses adversaires politiques dont Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo de la course de la présidentielle tout en lui permettant de sûrement prendre sa retraite après trois mandats successifs à la tête du pays. Il faut le dire ce contraste est très éloquent car Alassane Ouattara qui, s’est longtemps plaint du tripatouillage des textes de lois contre sa personne sera à sa deuxième révision constitutionnelle. Pourtant, il clamait haut et fort la fin des manipulations des textes de lois à des fins personnelles.
Le temps de l’exclusion est terminé. Ceux qui excluent les candidats pour rester au pouvoir, ce n’est pas mon genre. Je suis pour la démocratie et tout le monde pourra être candidat et les Ivoiriens choisiront le candidat à même de répondre à leurs préoccupations, déclarait Alassane Ouattara lors de sa visite dans la région du Hambol en novembre 2019.
Le chef de l’Etat déclarait qu’il agirait pour la bonne cause de l’intérêt suprême de l’Etat.
« Je veux que vous sachiez que ce qui m’importe c’est l’Etat, la nation ivoirienne. Je ferai tous les sacrifices nécessaires pour mon beau pays ». Des efforts consentis pour son pays au nombre desquels il faudrait sans doute compter le retour au pouvoir d’Etat de certaines personnalités. « Il est inadmissible que ceux qui ont détruit leur pays et gaspillé les biens publics ambitionnent de revenir aux affaires. », précise Alassane Ouattara.
Yanick Kouassy