Mali: 50 civils sont morts dans une opération militaire.
Selon un nouveau rapport de l'ONU, 50 civils sont décédés en avril lors d'une opération militaire menée par l'armée malienne et des soldats étrangers.
Au moins 50 civils sont morts lors d’une opération militaire menée en avril par l’armée malienne et des soldats étrangers, a rapporté ce mercredi 31 août 2022, la mission de l’ONU. Ce chiffre s’inscrit sur un total de 96 civils tués au cours du 2e trimestre.
Les évènements se sont déroulés le 19 avril 2022, a Hombri. après l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage d’un convoi des forces maliennes, celles-ci, soutenues par des soldats étrangers, ont piloté une opération militaire de ratissage dans la localité.
Lire aussi 425 casques bleus ivoiriens déployés au Mali pour la MINUSMA.
50 civils, parmi lesquels figurait une femme et un enfant, ont été tués et plus de 500 autres arrêtés, a indiqué la multidimensionnelle de soutien au Mali (MINUSMA) dans sa note trimestrielle sur les violations des droits de l’homme.
Cependant, aucune information précise n’a été donnée sur les combattants étrangers. Plusieurs pays d’Europe accusent le gouvernement actuel de Bamako d’avoir recouru aux services de la société de sécurité russe Wagner aux agissements controversés, une accusation formellement démentie par la junte malienne qui parle de la présence d’instructeurs de l’armée russe au nom d’une ancienne coopération militaire.
Depuis 2021, le Mali s’est totalement détourné de l’armée française, dont les dernières troupes ont finalement quitté le sol malien en août après 9 années de collaboration.
Par ailleurs, le document de la Minusma donne une version favorable à la France dans une affaire dans laquelle Bamako a accusé Paris de manipulation. La France a dit en avril avoir filmé et diffusé des images « des mercenaires russes » en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi (nord) d’où l’armée française venait de se retirer.
Le but de cette « fourberie » serait d’accuser les Français de laisser un cimetière derrière eux. Les autorités maliennes ont accusé la France d’avoir fabriqué ces images afin d’accuser les soldats maliens, être des auteurs de tueries civils.
Lire aussi Mali: le colonel Abdoulaye Maïga à la tête du gouvernement Malien
La Minusma affirme avoir ouvert une enquête. Selon les premiers résultats, il en ressort que les dépouilles ensevelit à Gossi ont été transportées sur place le 20 avril, soit le lendemain de la remise du camp de Gossi par les Français aux Maliens et provenaient de Hombori. Cependant, des détails approfondie n’ont pas encore été mis à la disposition de l’opinion publique.