Le collectif des docteurs non recrutés prend une décision radicale.
Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique étant toujours insensible au cri de cœur des docteurs non recrutés, ces derniers procèderont à une grève de la faim à partir du mois d’Août.
Le milieu de l’enseignement supérieur ivoirien connaît des turbulences depuis quelques mois. Après l’évocation des conditions jugées précaires dans lesquelles fonctionnent les universités publiques, ce sont plus de 3000 docteurs non recrutés qui donnent de la voix.
Après une marche dans les rues de la commune du Plateau en 2021 qui s’était soldée par des bastonnades et arrestations, ces docteurs ont décidé de maintenir la pression sur le ministère de l’enseignement supérieur en employant une méthode différente.
On brûle tout…
Sur la place publique de Yopougon Ficgayo, le 7 Juillet dernier, ces laissés-pour-compte ont brûlé leurs thèses de doctorat, laissant le monde intellectuel ivoirien sous le choc. Ne s’arrêtant pas là, une autre vague de docteurs non recrutés a procédé pareillement dans la ville de Bouaké.
Un geste symbolique certes, mais fort et qui trouble les étudiants en voie du doctorat. Pis, c’est tout le système universitaire qui est pris de panique.
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Le jeûne de 3 jours pour se faire entendre…
Ne comptant pas se limiter à ce geste, ces docteurs revendiquant leur intégration dans le ministère de l’enseignement supérieur, ont décidé de procéder à une grève de la faim dans le mois d’Août 2022 si leur problème d’embauche n’est toujours pas réglé.
Les 4,5, et 6 Août 2022, nous serons à Yamoussoukro pour une grève de la faim. L’endroit sera précisé dans les jours à venir. Le Mercredi 10 Août, nous aurons une marche à Abidjan. (…) ll est important d’interpeller tous les ivoiriens. Un pays qui a des milliers de Docteurs au chômage n’est pas un pays qui promet. Dans un pays où il y a 3000 Docteurs au chômage, l’école ne fait plus rêver. Il est difficile de convaincre nos petits frères du lycée et de l’université de s’adonner aux études quand l’Etat semble ne pas vouloir mettre tous les moyens afin de pouvoir insérer les Docteurs.
Avant de renchérir en invitant les docteurs de Bouaké et de Daloa à rester à l’écoute
Mobilisons nous pour que dès ce mois d’Août, nous soyons tous à Yamoussoukro puis à Abidjan pour la marche. Car il y va de notre avenir. Nous voulons interpeller une fois de plus les autorités de ce pays sur la situation des Docteurs non recrutés.
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